Salle d’attente

Le délai de parution d’un DVD après la sortie en salle du film est récemment passé de 6 à 4 mois pour essayer d’enrayer la chute des ventes et le piratage des films. Personnellement, je trouve que c’est encore trop long et que ce délai constitue un manque à gagner important pour les majors du cinéma.

Affublés de 3 enfants dont on essaie de s’occuper tant bien que mal, il  nous arrive très rarement d’aller au cinéma. Problème d’organisation, la séance de 20h est définitivement trop tôt pour sortir du boulot, rentrer à la maison dans les bouchons, préparer le dîner, laver et coucher les enfants. Problème de budget aussi, 2 places à 9€ plus une vingtaine d’euros pour la baby-sitter, ça fait une soirée pas franchement donnée qu’on ne peut réitérer tous les 4 matins (ah ah ah, soirée, matin je ris!). Et pourtant, ce n’est pas l’envie qui nous manque, regardez rien qu’en ce moment, entre “Coraline”, le dernier Woody Allen, “Bancs publics (Versailles rive droite)” et pourquoi pas “Madagascar 3”, on aurait de quoi sortir tous les soirs de la semaine. Ces films seraient d’ores et déjà disponibles à la location ou en VOD, on se précipiterait dessus pour les regarder chez nous et rentabiliser notre petite télé qui se lamente devant les programmes télé de nos chaînes nationales. Au passage, ça nous permettrait de ne pas être largué dans les discussions culturelles avec nos collègues. Au lieu de ça? Rien., Il faut attendre 4 mois, c’est comme ça, tant pis pour toi! Mas attention les petits gars, parce que dans 4 mois, que croyez-vous? La promo sera passée et l‘envie de voir ces films avec. On les aura purement et simplement oubliés, aussi bons qu’ils aient pu être, chassés de nos esprits par d’autres plus récents et par le rouleau compresseur médiatique qui accompagne désormais chaque nouvelle sortie. Et puis sincèrement, voir un film 4 mois après sa sortie, pour passer pour un ringard fini, on n’a pas fait mieux, non? Alors, les salles de cinéma râleraient sûrement, encore que je ne suis pas sûr que leur fréquentation s’en trouverait particulièrement affectée, mais les producteurs rentabiliseraient sûrement beaucoup mieux leurs dispendieuses campagnes promotionnelles.

Juil21

Pour mes petits-enfants

Déjà grand-père le Raf? Non je vous rassure tout de suite! Je traîne depuis quelques mois dans la voiture le dernier CD de Renan Luce (original acheté de façon tout à fait légale je précise) et je dois avouer que plus je l’écoute plus j’apprécie les chansons de ce jeune artiste (et pas seulement les quelques tubes qui ont tourné en boucle pendant quelque mois à la radio). Il a cette qualité d’écriture qui lui permettent de construire une histoire en quelques strophes (La Lettre), cette fantaisie qui apporte humour et poésie à des situations délicieusement loufoques (Monsieur Marcel) et cette profondeur qui ne le fait pas reculer devant un sujet aussi difficile que le suicide (Je suis une feuille). En résumé, un artiste sensible et étonnamment complet au vu de son jeune âge (29 ans) qui pourrait bien devenir un incontournable de la chanson française dans les prochaines années. J’aime particulièrement "I was here", pour sa mélodie d’abord, et puis pour son texte qui m’a amené à réfléchir.

C’est pourquoi j’occupe mes loisirs à graver partout “I was here”.

Je me demande si ce n’est pas juste ça que je fais avec ce blog, graver l’écorce du web comme on grave l’écorce d’un arbre pour dire je suis passé par là, qu’en 2009 j’étais sur cette Terre et que c’est à ça que je pensais, pour retrouver mes traces dans dix ans, les relire avec recul et nostalgie et, pourquoi pas, voir mes enfants et petits-enfants retomber dessus dans 50 ans et laisser avec quelques dizaines d’années de retard un commentaire sous ce billet.

Juil17

Sans chemise, sans pantalon

J’ai pas l’air comme ça mais j’ai des problèmes absolument existentiels dont le moindre n’est pas de chercher désespérément depuis 10 ans la “chemise idéale”. Parce que oui, je le confesse, je porte des chemises au boulot, c’est comme ça, les T-shirts de l’ami Zippy (que je salue au passage, lui et sa famille) sont très beaux mais ils ne passent pas forcément bien dans mon environnement de travail (surtout celui-là!). Alors voilà, c’est un appel de détresse, un “mayday”, une bouteille à la mer que je vous lance amis lecteurs pour m’aider à trouver la chemise qui aura le bon goût de répondre parfaitement à mes attentes. Petite revue de mes exigences en la matière:

Confortable

  • Ni trop ample ni trop près du corps
  • Pas de matière à la con qui transforme instantanément votre chemise en ensemble de sudation, rien de mieux qu’un coton fin à mon humble avis
  • Une poche sur la poitrine, indispensable pour mettre crayons, badge et carte d’embarquement (oh le péteux!)

Esthétique

  • Une bonne coupe, à la fois classique et jeune dans l’esprit
  • Une belle palette de couleurs
  • Manches longues ou courtes au choix
  • Pour les chemises à manches longues, raffinement ultime et détail qui tue, j’aime bien l’idée de pouvoir mettre des boutons de manchettes mais il faut aussi pouvoir utiliser des boutons normaux le cas échéant

Facile à repasser (eh oui parce que c’est bibi qui s’y colle)

  • Pas de matières indéfroissables genre lin, pas d’effet de matières genre gauffré, un 100% coton tissé fin fera bien l’affaire
  • Pas de plis à deux francs dans le dos, il faut un Doctorat Es-repassage pour savoir les repasser (c’est sans doute très beau mais, en toute modestie, moi, quand je suis de dos, les filles, c’est pas ma chemise qu’elles regardent …. “pfffff n’importe quoi le gars” ça ‘est pour anticiper le commentaire de ma femme)
  • Un col rigide

Ecologique

  • Coton bio et équitable (même si je n’ai pas encore bien compris comment payer quelqu’un 2€ de l’heure pour un travail qu’on facturerait 10€ en France est équitable), teinture Eco-tex
  • Tissage et fabrication française pour limiter les émissions de CO2 liées au transport (encore que là, il faudrait faire un bilan carbone complet car il est peut-être plus intéressant de tisser le coton sur place)

Accessible

  • Disponible en achat en ligne pour m’éviter la corvée d’aller faire les magasins
  • Le tout pour la modique somme d’une trentaine d’euro-brouzoufs

Et c’est tout! Facile non?

Ce qui se rapproche le plus de ça aujourd’hui, ce sont les chemises Brice (pas de Niiiice) mais on est encore loin du compte. Je me disais donc, qu’à l’image du concept que l’ami Patrice vient de lancer pour les chaussettes (que je vous recommande au passage), il y a peut-être aussi quelque chose à faire dans le domaine des chemises. Pour le jeune-qui-n’en-veut qui osera se lancer dans l’aventure il y a la perspective O combien alléchante de pouvoir afficher “Fournisseur de sa très gracieuse majesté Raf” au frontispice de sa boutique pour les 200 prochaines années, c’est pas tentant ça?

Juin16

Motion magique

Je vous présentais il y a peu un petit bijou de “stop motion” avec “Panique au village”. A la suite de ça, j’ai décidé du coup de creuser un peu le sujet pour voir comment créer ces petits films, des fois qu’un jour j’ai un peu de temps pour m’y mettre moi aussi. Et en me documentant, je suis tombé sur cet autre film, fabuleux d’imagination et de créativité. Petit bonus, si vous allez sur le site du film, vous pourrez voir les coulisses du tournage.

Juin14

Vache à lait

Vous avez sans doute entendu parler du problème des producteurs de lait qui manifestaient la semaine dernière pour un tarif d’achat plus décent de la part des distributeurs. Il faut avouer que quand on voit qu’ils vendent le litre de lait autour de 25 cent et qu’on le retrouve en grande surface à plus d’1 euro, on comprend leur mécontentement. La solution idéale pour eux serait donc sans doute d’arriver à éliminer les intermédiaires et à vendre directement du producteur au consommateur. Ca se fait de nos jours pour les légumes, c’est le principe des AMAPs. Ca se faisait pour le lait il y a quelques dizaines d’années quand le laitier faisait la tournée des popotes pour déposer un bidon de lait devant chaque porte, mais ça demande évidemment une certaine logistique pas facile à gérer pour un producteur. Les italiens viennent d’imaginer une solution encore plus innovante: le distributeur automatique de lait cru. Comme un distributeur de billets, sauf que vous venez avec votre bouteille et que ça vous donne du lait! Le distributeur est ré-approvisionné chaque matin par le producteur avec du lait fras. Et ça cartonne, il y en a plus de 500 en Italie et ça commence à se développer en France comme le montre ce petit reportage.

La réduction des circuits de distribution, voilà clairement une solution d’avenir qui présente un intérêt autant économique qu’écologique.

Juin12

Grands enfants

Je connaissais les studios Aardman, géniaux créateurs de Wallace et Gromit qui démontrent à chaque nouveau film que la bonne vieille pâte à modeler n’a rien à envier au dernières techniques de modélisation 3D. Eh bien voilà leurs cousins belges, Stéphane Aubier et Vincent Patar, même imagination débridée, même technique du “stop motion”, même humour, histoires encore plus délirantes, un brin de poésie en plus et surtout des figurines en plastiques du genre des petits cyclistes avec lesquels vous jouiez dans votre enfance à la place des personnages en pâte à modeler. En quelque sorte, des artisans de l’animation en quelque sorte des grands enfants qui n’nt toujours pas fini de jouer aux cow-boys et aux indiens avec leurs figurines! Il se contentaient jusqu’à présent de films courts pour la série “Panique au village” et voilà qu’ils s’apprêtent à envahir les écrans (hors compétition à Cannes, en Juin en Belgique et en octobre en France). Rafraîchissant! Je vous laisse découvrir!

Via Telerama

Juin08

Les abstensionnistes ont toujours tort

A l’heure où tout le monde prédit une abstention record pour les élections européennes, j’apprends qu’en Belgique, le vote est obligatoire sous peine d’amende (maximum 125€ en cas de récidive). Et du coup, je m’interroge, bonne ou mauvaise idée? Elle a en tout cas le mérite d’être efficace (7% à 10%d’absention) et d’être bien acceptée (90% des belges en sont satisfaits).

Mais serait-elle applicable en France? N’y verrait-on pas une remise en cause de la liberté individuelle? Il me semble que quand on vit dans un pays, dans une société d’hommes, on est tenu de se plier à un certain nombre de règles de base. Le vote est justement une des fondements de notre démocratie, on parle d’ailleurs de “devoir” civique. Ca ne me paraît donc pas aberrant de le rendre obligatoire. Ca aurait le mérite de forcer les gens à s’intéresser un tant soit peu au débat et ça inciterait les politiques à être à la hauteur de la participation. Vous en pensez quoi vous?

Juin07

Système D comme Design

J’ai trouvé mon nouveau Dieu, et tous les bricoleurs du dimanche de mon espèce aussi par la même occasion! Ce mec est génial, absolument génial, il renvoie Philippe Starck au placard tellement ses idées sont fortes, tellement sa démarche est en accord avec les valeurs d’esthétique, de simplicité, d’économie de moyen, d’écologie qu’on est en droit d’attendre de tout créateur aujourd’hui. Un gars qui est capable de vous pondre 2 fois par semaine une vidéo vous expliquant en 1 minute comment fabriquer un objet design pour la vie quotidienne avec des matériaux de la vie de tous les jours ne peut suciter chez moi qu’admiration et respect. Chapeau Pierre Lota! Je vous laisse découvrir l’objet de la semaine.

Via Presse Citron

Juin06

Processus de création

Ce blog traitant principalement d’idées et de créativité, j’ai voulu me livrer à un petit exercice: retracer le lent processus de création d’un objet imaginé par mes soins. Attention, il va falloir s’accrocher, le processus est tout sauf direct! L’objet en question, le voilà, c’est le faire-part annonçant la naissance de mon fils (comme ça vous êtes au courant vous aussi … et oui, c’était pour ça le lit superposé …).

9 mois avant

Donc tout commence 9 mois avant la naissance, en découvrant l’arrivée prochaine d’un troisième petit monstre, j’ouvre une case  "Faire-part" dans un coin de mon cerveau parce qu’évidemment ce serait trop simple de faire imprimer un faire-part tout fait. Pas d’urgence, 9 mois, ça laisse le temps de voir venir, la case va rester en sommeil un bon moment mais inconsciemment, je sais qu’elle va commencer à collecter des idées.

2 mois avant

Oups là, déjà? Mon Dieu que le temps passe vite, bon faudrait commencer à réfléchir activement, ouvrons la case, histoire de voir ce qu’il y a dedans. Tiens c’est marrant, ça fait plusieurs fois que je lis des trucs sur les flip-books sur des blogs ou que j’en vois chez les libraires, pourquoi ne pas en faire un comme faire-part de naissance, ce serait bien original ça. Reste plus qu’a voir si c’est faisable, je file à la librairie "Ombre blanche", j’en trouve un qui pourra me servir de modèle. Format (10x6cm), nombre de pages (60 mini), épaisseur du papier (120g mini), reliure (contrecollée), j’ai suffisamment d’infos pour aller voir un imprimeur et faire chiffrer la chose. Il me le fait à 2€ l’unité en noir et blanc, c’est tout à fait correct mais pour 150 faire-parts ça commence à chiffrer, d’autant plus que ça pèse une centaine de grammes et qu’il va falloir mettre un timbre à 1€ au lieu de 53 cent. Dernier écueil, et non des moindres, il faut que je ponde le graphisme et la mise en page. Rien d’infaisable, mais tout ça mis bout à bout, ça me refroidit un peu.

15 jours avant

Bon ben là faut vraiment s’y mettre si on veut être dans les temps (mode coup de pied au c…). Retour à l’incontournable librairie "Ombre blanche" qui a un rayon "Arts graphiques" conséquent pour y puiser l’inspiration. J’y feuillette pendant une demi-heure des catalogues entier de faireparts, invitations, flyers originaux et plus particulièrement "The encyclopediae of folding paper", un bouquin qui, comme son nom l’indique, recense des idées à base de papier plié. Je retiens 3 idées dont une qui me plaît vraiment et qu’il semble possible d’adapter pour un faire part de naissance. Premier essai au crayon sur un bout de papier qui traîne, ça rend pas mal.

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Deuxième essai plus abouti, rise de photos, passage en ombres chinoises sous Gimp, mise en page avec Inkscape, boîtes en couleurs façon Mondrian, petit texte adapté à la situation et sortie d’un prototype sur l’imprimante, ça le fait. L’idée est validée.

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Naissance + 2 jours

Ben voilà, il est là (mon fils, pas le faire-part)! Prise de la dernière photo qui manquait (lui et moi), ajout de la date et du poids, quelques petits ajustements puis direct chez l’imprimer qui me tire le tout en A3 avec le massicotage pour 75€. Reste plus qu’à plier et à faire les découpes qui restent. Ben je pensais pas que ça me prendrait tant de temps!

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Conclusion de tout ça, on n’invente rien “ex nihilo” (et oui je parle latin moi), toute création est le fruit d’influence multiples. Les qualités premières d’un créateur sont donc d’être ouvert et curieux de tout avant même d’être inventif.

Mai02

Hado-pi-rate-le-coche

Si vous surfez un peu sur le web (et si vous êtes là c’est que ça doit quand même vous arriver, sinon je comprends plus rien),vous avez sans doute entendu parler de la loi Hadopi actuellement en débat à l’Assemblée. Elle a été largement commentée et critiquée par tout ce que la France compte d’experts dans le domaine de l’internet, de la musique, du droit d’auteur, du piratage, mais vous me permettrez tout de même d’apporter mes 50 centimes d’euros à cette réflexion générale sur le téléchargement illégal. Parce que oui Madame, oui Monsieur, bien que n’étant pas « expert médiatique », il m’arrive moi aussi de réfléchir dans mon coin, voire même, effronterie incroyable, d’avoir des opinions! Ah ça vous en bouche un coin ça hein?

Bon ben allons-y pour l’avis de Raf, vaut probablement mieux lire ça que d’être aveugle, alors voyons ce qu’il a à dire.

Dans ce débat sur le téléchargement illégal, il me semble qu’on a trop tendance à résumer le débat au gratuit/pas gratuit, en assimilant un peu vite les pirates à des pilleurs de droits d’auteurs négligeant royalement de la rémunération des artistes. Or, de ce que je peux voir autour de moi, le fond du problème se situe plutôt sur le facile d’accés/difficile d’accés. Je m’explique: ma théorie à moi c’est que les « téléchargeurs » ne vont pas en priorité vers ce qui est gratuit, ils vont vers ce qui est facilement accessible.

Trois petits exemples pour illustrer mon propos:

  1. Je n’ai jamais écouté autant de musique que depuis que j’ai découvert Deezer (ex-Blogmusik illégal à l’époque). Pourquoi? Trop simple: un catalogue énorme disponible immédiatement en streaming, un navigateur, des playlists et je retrouve ma musique partout où je peux me connecter à Internet. Comparé à un CD que je dois aller acheter dans un magasin puis que je dois glisser dans mon lecteur CD (trop fatigant!) et changer toutes les heures (voire beaucoup moins si je ne veux écouter qu’une seule chanson d’un album!), y a pas photo! Comparé à un téléchargement payant sur Itunes où je dois installer un logiciel sur mon PC puis me battre avec des DRM et un disque dur portable pour emmener ma musique avec moi, là encore, y a pas photo.
  2. Je n’ai jamais découvert autant d’artistes que depuis que je reçois FIP à Toulouse. Pourquoi? Simplissime. Dans ma voiture, j’appuie sur un bouton et j’ai de la musique de qualité, variée et sans pub. Si un morceau me plaît, je retrouve son titre sur Internet. C’est une solution légale mais vous remarquerez qu’elle est proposée par une radio publique non commerciale. Quelle major du disque est capable de me proposer aujourd’hui quelquechose d’équivalent en terme de simplicité d’accés (je ne parle pas ici de l’aspect gratuit)?
  3. J’ai découvert il y a peu la série américaine « How I met your mother (très très bon, je vous conseille, dans la droite ligne de Friends en un peu plus trash). Je le confesse, je la télécharge de façon parfaitement illégale (bouououhhhh c’est mal) grâce à Bittorrent. Mais quelle alternative plus simple? Attendre sa diffusion télé pour la voir en version française doublée et perdre au passage un bonne occasion de perfectionner mon anglais tout en ratant la moitié du jeu des acteurs? Ou alors aller l’acheter en coffret DVD, le payer au prix fort, le regarder une fois et encombrer mes étagères avec pendant plusieurs années en attendant que le format DVD soit supplanté par un nouveau format plus beau, plus grand, plus fort qui rendra les DVD illisibles? C’est ce qui m’est arrivé avec le coffret K7 de la première saison de Friends, j’ai juré qu’on ne m’y reprendrait plus. Sans compter le problème de l’impact écologique d’un coffret DVD et le fait que je ne peux pas lire un DVD sur mon netbook. Alors oui, je vais au plus simple, je trouve le lien qui va bien, je clique, 20 minutes plus tard, j’ai récupéré mon épisode, je le regarde et je l’efface.

Vous le voyez, tout ça dépasse largement le simple problème du prix. Dans chacun des cas, s’il existait une solution légale équivalente en terme de simplicité d’utilisation et à un tarif abordable, c’est volontiers que je l’utiliserais. Payer 5€ par mois pour Deezer ne me choquerait pas tellement le service est génial. Et même 10€ si j’avais l’assurance d’un catalogue exhaustif et la possibilité de télécharger 10 chansons par mois par exemple. L’épisode de 26 minutes de « How I met your mother » en version originale sous-titrée en VOD à 50 cents, je signe des 2 mains! L’important, c’est que la facilité d’accés reste identique voire même meilleure que la solution illégale. Parce que payer pour un truc plus compliqué à utiliser et plus long à mettre en oeuvre, faut pas exagérer, les gens ne sont pas masos! Alors mesdames les Majors, avant de faire du lobbying auprès des politiques pour qu’ils sortent une loi inapplicable et inefficace, regardez ce qui existe et prenez en de la graine, Internet est un levier formidable pour revoir votre modèle économique, servez-vous en (tu m’as bien lu Pascal Nègre?)! A bon entendeur salut!

Avr11