Drôle de 2 roues

Ce truc va être abondamment diffusé et commenté j’en suis sûr, je pourrais donc tout à fait me passer d’en parler ici. Mais je dois avouer que, de toutes les projets de petits véhicules écologiques spéciales villes qu’on voit fleurir depuis quelques années (de la Smart à la voiture à air comprimé), c’est le premier qui réussit à me convaincre, presque à m’enthousiasmer.

Enfin un concept vraiment nouveau, bien pensé et vraiment adapté à la ville. Ca ne cherche pas à imiter une voiture, c’est un nouveau type de véhicule, léger, petit, hyper maniable, c’est une nouvelle façon de rouler et de conduire et ça a juste ce qu’il faut de vitesse et d’autonomie pour se déplacer en ville. Espérons juste que les récents soucis de General Motors (qui développe cette petite merveille avec Segway) ne vont pas faire avorter le projet qui est pour le moment loin d’être commercialisé.

Avr08

Adieu vieux gangster

Bashung

Je ne vais pas vous faire le coup de l’hommage posthume, je connaissais assez peu l’oeuvre de Bashung, hormis ses chansons les plus connues “Osez Joséphine”, “Madame Rêve” et quelques autres. Je voudrais quand même profiter de la triste occasion que représente la disparition de ce grand artiste pour dévoiler un coup de coeur pour un film passé un peu inaperçu à sa sortie et dans lequel jouait justement Bashung (parce qu’il était aussi acteur à l’occasion). "J’ai toujours rêvé d’être un gangster" de Samuel Benchétrit est un film loufologique (contraction de loufoque et ufologique, nom inventé et déposé par mes soins pour l’occasion), une tragi-comédie burlesque et touchante tournée en noir et blanc comme un hommage au cinéma du début du siècle. Quatre histoire ayant pour cadre commun une sordide cafeteria sur le bord d’une nationale et mettant en scène de vrais-faux gangsters, mi-canailles mi-loosers. C’est une oeuvre complètement atypique dans le paysage cinématographique actuel, avec ses défauts et ses qualités (et les défauts de ses qualités), un film pas aseptisé, attachant et plein d’humanité, des moments vraiment drôles, d’autres carrément tristes, des gueules d’acteurs comme on n’en fait plus (Rochefort, Terzief, Arno) et un Edouard Baer à contre-emploi (il est muet la plupart du temps!). Bashung est très bon, jouant en quelque sorte son propre rôle avec l’auto-dérision et le second degré qui sont l’apanage des grands. J’ai vraiment passé un excellent moment et je crois que c’est un film que je n’oublierai pas de sitôt. Il est sorti en DVD et disponible sur certaines plateformes de VOD, je n’ose vous le conseiller, la dernière personne à qui j’ai suggéré de le regarder, c’était ma soeur et elle m’a laminé ensuite tellement elle a détesté!

Mar22

Second life

En voilà un bon vieux blog vertical comme je les aime: essentiellement des photos, peu de texte, pas de prise de tête mais plein de sens quand même, Recyclart présente un catalogue d’objets fait uniquement à partir d’objets ou de matériaux ré-utilisés. Ou comment recycler des vieilleries avec un peu de bricolage, beaucoup d’imagination et un max de talent. On doit ce nouveau blog aux deux toulousains (cocorico, con!) de Neoman’s land, déjà largement reconnus sur la planète web pour leur excellent blog sur l’écologie.

rust_big++ Madeleine Boulesteix

Mar17

Bricol-boy

Allez comprendre pourquoi je m’obstine à vouloir fabriquer mes meubles plutôt que d’aller tout simplement les acheter chez Ikea ou chez le Roche Bobois du coin. Je vous assure que ça reste un mystère pour moi. Et quand je me retrouve à charrier des planches à la fois plus grandes et plus lourdes que moi, je me dis que je suis bien con bête de ne pas choisir la solution de facilité! Bon mais alors pourquoi? Petite tentative d’explication:

  • pour lutter contre l’uniformisation des masses par le meuble: ben oui, y en a marre de retrouver les mêmes meubles chez tout le monde!
  • pour avoir des meubles optimisés: aussi bien au niveau des dimensions que des fonctionnalités, rien de tel qu’un meuble sur mesure pour répondre exactement à son besoin.
  • pour éviter de faire 36 magasins à la recherche de la perle rare: d’autant plus que la perle rare est forcément trop chère pour mon portefeuille (c’est là que je m’aperçois que j’ai du goût). En plus, je m’évite le regard condescendant des vendeuses de Roche Bobois quand je rentre dans leur magasin en jean et baskets (ça c’est pour les bons jours, sinon c’est short/espadrilles!).
  • pour l’exercice intellectuel que cela représente: créer un meuble, c’est faire des croquis, dessiner, modifier, améliorer, résoudre des problèmes insolubles, trouver des solutions originales, approvisionner la matière première, ça m’occupe dans les réunions interminables au boulot ou à la caisse du supermarché.
  • parce que c’est un moyen d’apprendre: apprendre sur les choses, apprendre à faire des choses, apprendre sur soi aussi et en particulier apprendre à rester ZEN quand rien ne marche comme je voudrais (j’ai encore un peu de boulot de ce côté là).
  • pour le plaisir que procure la contemplation de l’objet terminé: "c’est moi qui l’ai fait", y a pas qu’à Valérie Lemercier qu’a le droit de le dire, si?

Et hop en conclusion, je vous livre la dernière création "made in Raf", un lit superposé pour les deux petits monstres.

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Mar08

Allo la Terre, ici Mars

photo-officielle-equipage-hello-mars On est des grands malades à Toulouse, des fous, des déglingos, des fadas comme on dit dans le sud (ça doit être les séquelles d’AZF!) et s’il fallait encore le prouver, voilà une expérience menée par deux toulousains depuis quelques jours qui devrait achever de vous convaincre. Igor (pas Bogdanov) et Mark (donc pas Grishka) ont tout simplement décidé d’aller sur Mars … mais sans quitter la Terre ferme! Des furieux j’vous dis … Aller sur Mars, techniquement on sait faire, le vrai problème ce sont les 500 jours d’enfermement nécessaires pour faire l’aller-retour. Quel humain normalement constitué supporterait de rester enfermé, avec deux ou trois de ses congénères, dans ce qu’il convient d’appeler une boîte de sardines pendant une durée aussi longue? Pas moi en tout cas … La NASA, l’ESA, le CNES et tout ce que notre monde compte d’agences spatiales montent des expériences avec des cobayes pour étudier la capacité de l’homme à rester en milieu confiné sans perdre la boule. Eh bien, nos deux apprentis-chercheurs, sur un coup de tête, ont décidé de faire de même. L’avantage pour eux c’est qu’ils sont déjà tarés à la base, donc ça ne pourra que s’améliorer. Ils ont trouvé un local une station spatiale de 15m2 et les voilà partis pour 40 jours (seulement? je suis d’accord avec vous, c’est des petits joueurs) sans contact avec l’extérieur hormis une liaison Internet. Ca commence doucement mais je pense que ça va vite dégénérer!

A cette occasion et pour leur filer un petit coup de main, Ben, le taulier de Look-Zippy (une petite entreprise bien de chez nous dont j’ai déjà parlé sur ce blog et qui fait des T-shirts tous beaux tous bio) a décidé de lancer un petit concours de création de T-shirts comme il en a le secret sur le thème du « Voyage sur Mars ». Si vous avez quelques dons de dessinateur, n’hésitez pas à aller vous frotter à la fine fleur de la création graphique, y a quelques menus produits sympas de la marque à la Pomme à gagner. Je lui avais promis que je relaierai l’info, c’est désormais chose faite!

Mar03

Retour d’expérience

Avant de revenir à un fil d’actualité plus classique, je voulais tirer quelques enseignements de mon expérience de développement de l’Ecolomètre afin d’en faire profiter les quelques lecteurs qui auraient des velléités de développer leur site web (et je sais qu’il y en a).

  • "matûrer” son projet: avant de se lancer dans le code, il faut déjà avoir une idée assez précise des fonctions et de l’allure générale du site pour éviter de tâtonner et aller droit au but. En ce qui me concerne, ça faisait bien 6 mois que j’affinais ce projet dans un coin de mon cerveau. Au moment de me lancer, j’avais donc déjà en tête le plan du site, l’organisation de la base de données, quelques crayonnés de pages. En gros, je savais où j’allais, le travail ne consistait qu’à traduire l’image mentale en lignes de code.
  • développer seul mais à 2: sur un petit projet comme celui-là, c’est un avantage d’être seul à bord, ça permet d’éviter de perdre du temps dans de longs débats stériles et d’avancer vite sur son idée. Cependant, il est très utile d’avoir un oeil critique à qui présenter son travail régulièrement, un interlocuteur qui pourra aussi jouer le rôle d’aiguillon si vous vous endormez sur vos lauriers et qui, au besoin, pourra vous aider dépatouiller un problème technique. Sur l’Ecolomètre, c’est Julien, mon compère de maTiTine qui a joué ce rôle, tandis que je lui rendais la pareille sur le projet qu’il développait de son côté.
  • se fixer une deadline ambitieuse: pour se motiver, rien de mieux que d’avoir une date en vue, le risque sinon, c’est de passer des mois à développer et peaufiner sans jamais rien sortir. Peu importe si la date est dépassée au final, elle restera néanmoins une référence dans votre esprit pour vous botter les fesses. J’ai démarré le 1er décembre avec l’objectif de rendre le site public le 1er janvier, finalement, le site a été lancé le 15 février. Il n’est pas encore complet, mais il est fonctionnel. Deux mois et demi (sur mon temps libre uniquement, je le rappelle), ça reste raisonnable. L’autre avantage de se fixer une deadline ambitieuse outre la motivation, c’est que ça va vous forcer à limiter votre développement aux fonctions essentielles, à simplifier votre projet, à éliminer le superflu, à optimiser vos solutions, le résultat n’en sera que meilleur, plus lisible, plus dense, plus pertinent. Une dernière chose sur ce point: tenez à jour un petit journal où vous noterez d’une phrase ce que vous avez fait chaque jour ainsi que le temps passé, rétrospectivement, c’est toujours intéressant à lire.
  • utiliser de bons outils: je ne vous refais pas l’histoire de l’ouvrier, mais c’est incroyable comme certains outils peuvent vous faciliter la tâche et doper votre productivité tout en apportant la rigueur nécessaire à un projet solide. Personnellement, je n’envisagerais plus de développer sans le framework PHP Code Igniter, le framework javascript jQuery, l’éditeur de texte Netbeans, le gestionnaire de versions Subversion et j’en oublie sûrement.

En espérant que ces menus conseils pourront servir à d’autres.

Mar02

Clown ou chanteur, faudrait choisir!

Je suis complètement passé à côté de cette géniale campagne de pub parfaitement décalée de Renaud pour Vincent Delerm et inversement. Du grand second degré comme je l’aime.

Et dans le même registre, Vincent Delerm a récidivé pour son dernier album avec une série de teasers pleins d’humour et d’auto-dérision, moi je suis client!

Je n’en mets qu’un mais regardez les tous, ça  vaut le coup!

Mar01

A louer

Vous avez peut-être chez vous un aspirateur, une machine à coudre, un appareil à fondue ou une scie sauteuse, autant d’appareils certes utiles mais qui passent l’essentiel de leur temps à encombrer vos placards. Partant de ce constat, quelques petits malins (Zilok, Loczilla) ont eu l’idée de monter des services de locations entre particuliers sur Internet, avec l’espoir de reproduire le succés d’Ebay. L’idée de base est bonne à double titre:

  • d’abord, elle est écolo, elle encourage un société de l’usage plutôt que de la propriété, et ça, c’est bien (ça faisait d’ailleurs partie des propositions de Nicolas Hulot dans son pacte écologique).
  • ensuite, elle peut permettre de gagner plus sans travailler plus et donc d’augmenter son sacro-saint pouvoir d’achat, et ça, c’est encore mieux, d’ailleurs les médias n’ont retenu que ça de ces nouveaux services!

Le problème, c’est que là où Ebay permet de faire des échanges au niveau national voire mondial grâce à la Poste et aux autres transporteurs de colis, un service de location ne peut rester que très  local: vous n’allez pas aller louer un pistolet à peinture à 700 kilomètres de chez vous, le coût du transport serait rédhibitoire par rapport au prix de la location. J’ai donc un peu de mal à croire que ces services puissent atteindre une masse critique d’utilisateurs leur permettant de devenir rentable. D’ailleurs, certains se sont déjà ré-orientés pour servir de vitrine aux professionnels de la location.

Il n’empêche qu’il y a tout de même matière à réflexion: n’y a-t-il pas moyen de rationnaliser et d’optimiser le taux d’utilisation de nos équipements? Comment imaginer un système de partage ou de locations qui soit local et flexible? Première idée: chaque immeuble pourrait mettre à la disposition de ses habitants dans un local réservé à cet effet un jeu d’appareils d’usage commun: une perceuse, un aspirateur, un appareil à fondue, … Un système de planning permettrait de réserver un appareil quand on en a besoin. Le service serait géré par une entreprise qui s’occuperait de vérifier le bon fonctionnement des appareils et qui pourrait livrer certains appareils très spécifiques sur demande pour une période de temps limité. Le service serait inclus dans les charges de l’immeuble. Deuxième idée: d’ici quelques mois ou quelques années, un certain nombre de bornes automatiques de location de DVDs vont devenir obsolètes avec le développement de la vidéo à la demande. Dans les moyennes et grandes villes, on a tous une borne à proximité de chez soi, pourquoi ne pas les transformer en borne de location d’appareils ménagers et de bricolage? Voilà un créneau sur lequel une entreprise comme Kiloutou pourrait se positionner. C’était la réflexion du jour.

PS: vous avez remarqué, j’ai dit que j’étais de retour, je tiens parole!

Fév27

David contre Phenix

L’éco-construction est à la mode. Tout le monde s’y met, même Maison Phenix qui a lancé à grand renfort de pub et avec l’appui de Yann Arthus Bertrand sa "bonne maison". Je ne vais pas m’attarder sur cette initiative pas forcément mauvaise en elle-même mais pas non plus exemplaire et qui a, de mon point de vue, un trop fort goût de "greenwashing". Je voudrais plutôt mettre en avant une autre initiative qui prend l’exact contre-pied de celle de Maisons Phenix.

C’est l’histoire de deux bricoleurs de génie au fond de leur atelier à quelques encâblures de Toulouse (eh eh, un peu de chauvinisme régionaliste!) qui cherchent à imaginer une construction mi-maison mi-cabane la plus écologique possible, c’est à dire très économe en énergie évidemment, utilisant des matériaux locaux, renouvelables, naturels et sains, respectueuse du terrain sur laquelle elle est construite et légère pour minimiser l’impact du transport des matériaux. Qui plus est, elle doit être peu chère et disponible en auto-construction (en kit). Le résultat est une véritable réussite et un concentré d’idées aussi innovantes qu’astucieuses. Ce qui frappe surtout c’est le souci du détail et l’exhaustivité de la démarche.

Les éccoquilles sont des petites maisons à ossature bois d’un surface allant de 20m2 à 110m2. Elles se distinguent par:

  • une forme de demi-coquille qui minimise la surface en contact avec l’extérieur et donc les déperditions énergétiques
  • une isolation renforcée, 30 cm de laine de chanvre et des quadruples vitrages de conception maison
  • une forme aérodynamique qui minimise la prise au vent et donc les déperditions
  • l’absence de fondations, la maison repose sur des plots fixés au sol par des pieux-griffes
  • des ouvertures au sud pour favoriser les apports solaires
  • une construction en kit ne nécessitant pas de grue et accessible à n’importe qui ou presque
  • un système de robinet et de chauffe-eau économes
  • un système de miroir chauffant comme chauffage d’appoint
  • une structure en douglas et des tuiles en liège
  • l’objectif affiché d’atteindre l’autonomie énergétique grâce à des panneaux photovoltaïques
  • un prix plancher: 54000€ pour 80m2 à monter soi-même
  • 9 tonnes en tout
  • les plans seront mis en "open source" sous licence Creative Commons

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Le résultat est assez éloigné des canons esthétiques habituels de l’architecture contemporaine, l’apport de lumière extérieure me semble un peu limité et le comportement thermique en été demande a être vérifié (il y a peu d’inertie dans une maison en bois). Hormis ces réserves, j’adhère à 100% au concept et j’aimerais voir d’autres projets de ce type se développer sous des formes diverses et dans le même esprit pour assister enfin au renouveau du paysage architectural français.

Fév23

I’m back

Je vous entends d’ici « Le Raf, on le voit plus sur son blog, il est parti se la couler douce aux Maldives sans même nous emmener avec lui ». Ou encore, pour les plus aigris « Ah ben depuis le temps qu’on attendait qu’il ferme sa grande gueule, c’est pas trop tôt » (vont être déçus les pauvres!!). Eh oui, vous l’avez remarqué … ou pas …, ce blog s’est tu pendant presque deux mois, c’est la crise pour tout le monde, pourquoi pas pour mon blog? Non mais, y a pas de raison qu’il soit épargné!

« Et alors quoi? vas-y raconte, t’étais où? Tu faisais quoi? » Si vous me connaissez un peu, vous imaginez bien que je n’étais pas là à me tourner les pouces en regardant tourner la trotteuse de ma montre. A mon silence, il y avait une raison: un énième nouveau projet que je trainais dans mes cartons depuis un moment et que j’ai soudain décidé de mettre à exécution. Pourquoi? Parce qu’il me semblait que le moment était venu, parce qu’il était en accord avec mes convictions personnelles, parce qu’il présentait un vrai challenge, parce qu’il m’amusait, parce que j’en suis le premier client et parce que j’ose espérer qu’il puisse servir à d’autres. Ce projet ne révolutionnera pas le monde mais je caresse l’espoir qu’il puisse faire progresser chacun de nous sur la voie de l’écologie et des économies d’énergie. « L’Ecolomètre », c’est son nom, est un outil en ligne pour mesurer ses consommation diverses (eau, gaz, électricité, essence, …) et essayer de les réduire. Je ne vous en dis pas plus, je vous laisse aller directement sur le site. C’est encore perfectible, il manque une vidéo de démonstration et la compatibilité avec Internet Explorer 6 n’est pas assurée. Hormis, ces petits détails, c’est pleinement fonctionnel, je cherche des bêta-testeurs, si l’idée vous plait, allez-y, c’est gratuit et libre d’accés. Faites moi vos retours par mail, ou mieux dans les commentaires de ce billet.

Allez, maintenant, je vais pouvoir reprendre une activité normale!!

Fév19