Box of night écolo

Il est désormais impossible de lancer une nouveau projet sans intégrer la problématique du développement durable. Certains choisissent de transformer cette contrainte en axe principal de leur développement voire en argument marketing. C’est le cas dans ce projet pour le moins inattendu de boîte de nuit durable imaginé par Enviu et Doll. Au programme donc un bâtiment qui reprend toutes les innovations récentes dans le domaine de la construction écologique (récupération de l’eau de puie, matériaux propres, isolation thermique et phonique, toiture végétalisée), de la bière bio servie au bar et surtout une piste de danse spéciale qui récupère l’énergie des danseurs pour fabriquer de l’électricité. Hormis le fait qu’ils risquent la coupure d’électricité au moment des slows, le concept pourrait séduire la clientèle des Bobos si chère à Renaud en ce moment (ta ta ta ta)! Reste plus qu’à en installer une sur le Larzac à 10km de chez José Bové!

Source: Springwise

Oct06

A en perdre la boule

Découvert grâce à l’émission « Question maison » sur France 5 (à peu près la seule émission que je regarde à la télé), les magnifiques mobiles de l’atelier Fascine. Est-ce mon côté ingénieur ou mon âme d’enfant, mais j’en mettrais volontiers un dans mon salon! A la croisée des chemins de l’art et de la mécanique, les « rolling ball sculptures » sont un type d’art cinétique, courant artistique fondé sur l’esthétique du mouvement dont les grande figures sont Alexandres Calder, Marcel Duchamps et Victor Vasarely.
Quelques amateurs de talent exposent leurs sculptures sur le WEB et donnent leur trucs de fabrication sur une Yahoo list. C’est décidé, demain je sors mon poste à souder!









Oct05

Blog caritatif?

Si ça continue, je vais finir par ouvrir un blog caritatif sur les bonnes actions des grands de ce monde. Hier, ce n’est pas un grand patron qui à fait sa BA, c’est un grand club de foot, en l’occurrence le F.C. Barcelone, qui a décidé de verser 1,5 millions par an à l’UNICEF et d’apposer sur les maillots de son équipe le nom et le logo de cette organisation des Nations Unies qui vient en aide aux enfants en difficulté. Le F.C. Barcelone qui n’avait jamais vendu d’espace publicitaire sur ses maillots a donc préféré inscrire UNICEF plutôt que Duc de Bourgogne. Ils ont raison, c’est nettement plus classe, même si c’est moins lucratif. Bien sûr, vous trouverez toujours des grincheux pour dire qu’avec tout le fric qu’ils brassent dans le foot, c’est bien la moindre des choses et que leur générosité n’à qu’un seul but, s’acheter une bonne conscience. A la limite, je dirais qu’on s’en moque, quelles que soient leurs intentions, profondèment humanistes ou purement intéressées, je préfère ne m’attacher qu’au résultat: cette année,l’UNICEF verra son budget augmenté de 1,5 millions d’euros et avec 1,5 millions d’euros, on peut en faire des choses pour aider les enfants. Bon et alors le PSG, il fait quoi?

Oct05

Les supers patrons vont-ils sauver le Monde? suite ….

Je vous parlais récemment de la vague de philantropie qui touche en ce moment les grands patrons milliardaires, la semaine dernière, c’est Richard Branson, le patron de Virgin, qui a été pris d’un soudain accés de générosité, puisqu’il a promis à Bill Clinton 3 milliards de dollars sur 10 ans (soit les bénéfices de sa compagnie aérienne Virgin Atlantic) pour lutter contre le réchauffement de la planète. Mais il ne s’est pas arrêté là, pour montrer qu’il ne faisait pas que s’acheter une bonne conscience, il a aussi présenté un ambitieux programme pour réduire la pollution engendrée par les avions. Parmi ses propositions, limiter l’utilisation des moteurs pour le roulage au sol et améliorer le traffic aérien par une unification des divers systèmes de contrôle aérien nationaux. Quand on sait que le transport aéronautique est pour une bonne part dans les rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, on ne peut que se féliciter de l’initiative de Sir Richard.

Update 05/10/2006 22:00: Bernard Arnault de son côté a choisi l’autre voie, celle qui consiste à ouvrir une fondation d’art contemporain pour y exposer ses oeuvres. Moins humaniste comme projet, ce qui le sauve à mes yeux, c’est qu’il a choisi Franck Gherry comme architecte pour construire le bâtiment. Qui a déjà visité le musée Guggenheim à Bilbao ne peut que s’incliner devant le talent et l’audace de ce grand architecte, la première maquette du musée LVMH fait déjà rêver.
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Oct05

Caisses à savon

J’ai découvert hier que mon magasin Carrefour avait mis en place 4 caisses automatiques sans caissières. Le principe: vous scannez vous même les codes barres de vos articles et payez ensuite par carte bleue. J’avais déjà entendu parler de cette idée mais c’est la première fois que je la voyais de mes yeux. Je dois avouer que je n’ai pas été franchement convaincu:
– le gros argument de Carrefour c’est que ce système est « plus rapide ». J’ai du mal à comprendre comment un client non expérimenté pourra aller plus vite qu’une caissière surentrainée. Y a qu’à voir le temps que les gens passent pour comprendre comment ça marche. Sans compter toutes les fois où la machine n’arrive pas à lire le code barre et où il faut le taper à la main. Pour un ou deux articles c’est peut-ête valable. Pour plus, mieux vaut s’en remettre à une professionnelle de la chose!
– ensuite, forcément ça risque de supprimer des emplois de caissière, pas tous mais quelques uns. D’après ce que j’ai vu hier, on supprime 4 caissières pour ajouter une hôtesse de caisse (c’est plus classe que caissière) qui guidera les clients et un vigile (ben ouais, faut quand même un élément dissuasif sinon c’est trop tentant de ne passer qu’un article sur 2!). Le bilan n’est donc pas très positif en terme d’emploi. Pour le moment, Carrefour assure que l’effectif des caissières n’a pas été diminué mais il ne faut pas être dupe, à terme l’idée c’est bien de diminuer les effectifs. Il n’y a qu’à voir la prochaine étape du dispositif testée depuis peu au Géant Casino d’Anglet: pendant leurs courses, les clients embarquent un lecteur de code barre portable et scannent leurs produits au fur et à mesure qu’ils les mettent dans leur caddie. Au moment du passage en caisse, ils n’ont plus qu’à régler le montant de leurs achats. Sur le plan pratique, le dispositif est déjà plus convaincant. Sur le plan des emplois, l’ambition est clairement d’économiser le salaires de caissières. Le client verra-t-il ces économies répercutées sur les prix. J’en doute un peu ….

Dernier point, quel sera l’impact de cette innovation sur l’image du magasin? Je ne doute pas qu’elle séduira quelques geeks-technophiles, mais dans l’ensemble, n’y-a-t-il pas un risque les clients rejettent un système qui leur dit: « tiens prends ton caddie et démerde débrouille toi! », un système qui déshumanise un peu plus les grands magasins et réduit encore le service rendu?
Rendez-vous dans un an pour voir si l’expérience se généralise ou si elle est abandonnée.

Oct03

Premier bilan

Un mois après avoir lancé officiellement ce blog, permettez-moi de faire modestement un premier petit bilan. J’avais dit que ce blog serait aussi pour moi un expérience afin de mieux connaitre et comprendre le phénomène des blogs, il me paraît normal de vous tenir informé de la progression de cette expérience:
– d’abord, 40 billets publiés dans le mois, soit un peu plus d’un par jour, je tiens donc le rythme que je m’étais fixé
– dans l’ensemble, je n’ai pas trop de problème à trouver des idées pour alimenter ce blog, c’est pas contre plus difficile de trouver du temps pour écrire. Entre la veille, les recherches que je fais pour certains articles et la rédaction, l’activité bloguistique est assez chronophage d’autant plus que j’écris encore trop lentement (mais je me soigne!).
– sur le plan personnel, je trouve que le blog est parfait comme bloc-notes pour consigner ses idées. Ce que j’ai découvert en plus, c’est qu’écrire une idée, la décrire pour des lecteurs m’amène à pousser ma réflexion plus loin et à enrichir mon propos et c’est tout bénéfice pour moi.
– je suis très satisfait d’avoir choisi WordPress comme plateforme, je tatonne encore un peu techniquement mais dans l’ensemble, je trouve WordPress à la fois, intuitif puissant et flexible.
– grâce à Google Analytics, je peux suivre la fréquentation qui croît doucement depuis le 1er septembre avec un pic à 14 visites le 26 septembre, pas tonitruant comme audience mais encourageant (merci à vous!). Je remarque que la fréquentation est quasi-nulle le week-end, à croire que le peu de gens qui me lisent me lisent au boulot, je ne vous félicite pas! Enfin toujours grâce à Google, j’ai pu noter que j’avais des visiteurs d’un peu partout en France mais aussi d’Angleterre et des Etats-Unis et même une personne de Bratislava, et ça, comme dirait Jamel, ça fait plaisir!.
– pas de commentaires en dehors de ceux de mon frère et de ma chère et tendre (merci à eux!), on ne peut pas dire que le dialogue soit réellement engagé avec les lecteurs! Un peu frustrant de ne pas avoir d’avis ni de retour mais peut-être que mes billets ne s’y prêtent pas. En tout cas, si vous lisez ce blog plus ou moins régulièrement, je vous en supplie, faites moi un geste, envoyez moi un signe, donnez moins 100EUR, offrez moi une Porsche, faites ce que vous voulez mais montrez-moi que vous n’êtes pas venu chez moi par hasard (on n’est pas chez Total ici) et que je ne suis pas SEUL seul seul seul seul (écho)

Oct02

Pour faire sauter les bouchons …

Ca doit faire bientôt deux ans que je galère matin et soirs dans les bouchons sur la rocade toulousaine et voilà que je découvre aujourd’hui que le site de Bison Fûté (faudra quand même qu’on m’explique un jour qui a trouvé ce nom génial, c’est comme si on disait « Grenouille avisée » pour Meteo France, vous imaginez PPDA au 20 heures: « Grenouille avisée a publié un bulletin de vigilance orange pour les département du sud de la France »!) le site de Bison Fûté donc propose une carte de l’agglomération toulousaine actualisée en temps réel avec les données du traffic (routier pas de drogue). Ca ne couvre que la rocade et les grands axes, pas le centre ville, mais c’est déjà pas mal pour optimiser son trajet et choisir son heure de déplacement. D’autres grandes villes son aussi couvertes: Paris évidemment, mais aussi St Etienne, Bordeaux, Lyon, Strasbourg …


Seulement comme je ne suis jamais satisfait je suis perfectionniste, j’ai quelques idées pour améliorer encore le service. D’abord présenter ces informations sur de grands écrans à différents endroits stratégiques de la ville pour permettre à ceux qui n’ont pas internet ou qui sont déjà dans leur voiture de connaitré l’état du traffic. Ensuite, proposer sur le site des statistiques détaillées donnant la probabilité de rencontrer des bouchons en fonction des heures et des jours de la semaine afin d’adapter ses horaires de trajet. Partir un quart d’heure plus tôt ou plus tard suffit parfois à éviter les embouteillages.
La ville rose commence à frôler la saturation routière. Le réseau de transport en commun se développe (bientôt un deuxième ligne de métro) mais reste insuffisant. Grâce à des outils comme celui-ci, je suis persuadé qu’elle a les moyens d’améliorer de façon significative les conditions de circulation, pour peu qu’elle s’en donne la peine.

Oct02

Folie ou génie?

 La semaine dernière dans les couloirs de l’aéroport Charles de Gaulles, j’ai découvert la campagne de pub qu’a lancé la banque HSBC avec pour slogan « avoir l’esprit ouvert sur le monde, c’est comprendre les différences de point de vue ». Le principe de cette campagne est de jouer avec des interprétations différentes autour de 2 ou 4 visuels, dont les interprétations s’opposent 1 à 1 ou 2 à 2. A titre d’exemple, des mots croisés peuvent être « agaçants » ou « captivants », des santiags ou des tongs peuvent être « cool » ou « pas cool » tout est une question de point de vue. J’aime bien l’idée de cette campagne qui n’est pas là uniquement pour faire vendre mais qui amène aussi à se poser des questions. En ce qui me concerne, parmi tous les visuels, il y en a un en particulier qui a retenu mon intention. Pas moyen de le trouver sur le Net alors je vous le refais à peu près.
Ce qui m’a interpellé c’est la Tour Eiffel. Elle fait tellement partie du paysage parisien qu’on ne se rend plus vraiment compte de l’idée folle qu’a pu représenter la décision de son implantation en plein coeur de la capitale en 1889. Imaginez que le Maire de votre ville décide quasiment du jour au lendemain de construire une tour de métal de 300m de haut à 100 mètres de chez vous. Si on ajoute à cela que la tour n’a pour ainsi dire aucune utilité, y a de quoi crier au fou! Pour être tout à fait honnête, je crois que construire la tour Eiffel aujourd’hui serait tout bonnement impossible. Trop de lobby, trop de frilosité, trop de réflexion, trop d’études d’impact, trop de risques, … Quand on sait le symbole qu’elle est devenue pour la France et le succés touristique qu’elle a de nos jours, on ne peut s’empêcher de penser que ça aurait été bien dommage qu’elle reste à l’état de croquis. Dans une moindre mesure, la pyramide du Louvre en son temps suscita aussi débat et polémique, aujourd’hui, tout le monde s’accorde à dire que c’est une réussite aussi bien esthétique que pratique. Si les décideurs pouvaient parfois laisser de côté leur esprit rationnel pour accorder une petite place à la folie, s’ils osaient oser de temps en temps, ils se donneraient peut-être la chance de passer pour des génies quelques années plus tard …

Anecdote intéressante, il faut savoir que la Tour Eiffel n’a pas toujours eu le succés touristique qu’on lui connaît. Passée l’expo universelle de 1899 ça fréquentation a énomément baissé. Et malgré un regain d’intérêt pendant l’expo de 1900, elle aurait sans doute été démontée peu après si Eiffel n’avait mis en avant son intérêt scientifique (météo, TSF, …). Ce n’est qu’à partir de 1960, avec l’arrivée du tourisme de masse, qu’elle devint réellement le monument incontournable pour tout touriste japonais qui se respecte en visite à Paris.

Sep30

Tu reprendras bien un’p’tite poire?

Petit coup de pub amical pour l’initiative bloguistique de deux-petits-jeunes-qui-n’en-veulent qui ont décidé de lancer récemment leur blog de pronostics sur l’élection présidentielle de 2007. D’une certains façon, Ludo et Falko sont les dignes héritiers de Serge July et Philippe Alexandre, la poire et Christine Ockrent en moins, le genépi et Toulouse en plus. Leurs analyses, amateurs certes, sont néanmoins bien étayées et solidement argumentées à défaut d’être toujours clairvoyantes (Lionel, crois moi, tu viens de leur mettre un coup de poignard dans le dos!). Elles ont le mérite de dépoussiérer un peu l’analyse politique et permettront sans doute, une fois l’élection passée, de mieux comprendre l’évolution de l’opinion française tout au long de la campagne. Bon vent les gars!

Sep28

Ma théorie du rire: chapitre 1

Chose promise, chose due, voilà la première analyse de ma théorie du rire. Et pour commencer en beauté, j’appuierai ma démonstration sur un morceau d’anthologie d’un de mes maîtres à faire rire, j’ai nommé Edouard Baer, une intervention brillante qu’il fît lors des Césars 2004. Je vous laisse l’écouter et on en reparle après:

Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.

Bon, moi ça me fait rire, j'espère que vous aussi. Mais pourquoi? Resituons le contexte, cérémonie des Césars, le gratin du cinéma français est là et l'ambiance est plutôt tendue. Toutes les personnes venues remettre un César ont préparé un petit laïus qui se veut érudit et spirituel. Arrive Edouard Baer, smoking et noeud pap qui il se lance dans une de ses semi-impros décalées dont il a le secret. Son intervention met en oeuvre plusieurs ressorts comiques:
- d'abord la parodie : en accumulant les poncifs et les formules toutes faites du genre "De tous temps, les hommes ...", "Cinéma, cinéma, où est ta victoire?", il se moque ouvertement de tout les gens sérieux qui dégainent pour l'occasion citations et réflexions faussement intellectuelles. Voilà pour le fond.
- ensuite la chute: à l'instar des clowns qui accumulent les chutes et gamelles pour faire rire, Edouard Baer fait mine de se planter, de chercher ses mots, de se reprendre. Cette part d'imprévu crée la suprise chez les spectateurs et renforce l'effet comique. Voilà pour la forme.
- enfin l'auto-dérision: avec le second degré qui le caractérise, Edouard Baer n'hésite pas à commenter sa propre prestation "Pas très bon non plus", "Oui je crois que c'est mieux bizarrement". En plus de se moquer des autres,il se moque de lui-même et montre ainsi clairement, pour ceux qui en douteraient encore, que sa prestation n'est pas sérieuse.
Sous les dehors d'une intervention brouillonne et improvisée, c'est à un sketch très construit (consciemment ou inconsciemment) qu'on assiste. Enlevez un seul de ces ressorts comiques et le gag ne fonctionne plus, soit il n'est plus drôle, soit il risque d'être mal compris. C'est sans doute ce qui fait le talent des artistes comiques: savoir combiner les bons ressorts au bon moment pour provoquer le rire.

Dans la série "Edouard Baer aux Césars", je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager cet autre moment d'anthologie:

Sep28