Une heure de footing, deux heures de fooding

Pour les Toulousaings mais aussi les Lyonnais, les Marseillais et les Parisiens, sachez qu’aura lieu bientôt dans votre ville le Grand Fooding d’été 2007, sorte de pique-nique géant où de grands chefs viennent présenter et faire déguster un échantillon de leur talent dans une ambiance festive et informelle. Cette manifestation en est à sa 4ème édition et son succés ne se dément pas. Dans la Ville rose, elle aura lieu dimanche 3 juin de 18 à 22h au musée des Abattoirs avec en guest-stars Michel Sarran qu’on ne présente plus (2 étoies au Bibendum) et le non moins talentueux Yannick Delpech (du resto l’Amphitryon). L’entrée sera limité à 2000 personnes, les places risquent donc d’être chères (je me demande bien pourquoi je partage cette info avec vous d’ailleurs, je ferais bien mieux de la jouer en solitaire!). Le prix est dérisoire: 5E reversés à Action contre la Faim, ce qui ne gâche rien. J’y serai sûrement histoire de goûter au « Thon rouge mariné, nems de thon cru et chèvre frais, pulpe de betterave rouge à la badiane et piment d’Espelette » (miam!), si vous y allez aussi, n’hésitez pas à me le dire histoire qu’on se retrouve pour un brin de causette.

En attendant et pour cadrer avec le thème de ce blog, petites explications sur le Fooding et autres tendances culinaires en vogue en ce moment:

  • Fooding: contraction de « food » et « feeling », le mot « fooding » a été inventé en 99 par Alexandre Cammas, un journaliste du magazine Nova, pour désigner une gastronomie libérée, plus ouverte, plus large d’esprit, faisant une part plus belle aux envies, aux désirs, à l’instant, à l’âme d’un chef, à l’humeur du jour, en gros une gastronomie moins rigide, moins compassée, mois prisonnière de règles pré-établies et de la dictature des guides et des critiques.
  • Bistronomie: contraction de « bistrot » et « gastronomie », le terme « bistronomie » créé par Sébastien Demorand, chroniqueur à Zurban, désigne tout simplement de la grande cuisine servie dans un bistrot. Des plats dignes d’un restaurant étoilé proposés dans un restaurant intimiste et convivial, avec un service simple et léger, le tout pour un addition très raisonnable (autour de 30€). Le pape de la bistronomie, c’est Yves Camdeborde dont le bistrot parisien « Le relais Saint Germain » ne désemplit pas.
  • World food: cuisine qui se plaît à mélanger les traditions culinaires de différents pays pour produire des alliances de saveurs nouvelles.
  • Fusion food: là, je dois avouer que je n’ai pas bien compris la différence avec la world food, en tout cas, ça vaut le coup de retenir le terme pour le ressortir dans un dîner mondain.
  • Cuisine moléculaire: née en 1988 à l’initiative de 2 scientifiques, Nicholas Kurti et Hervé This, la cuisine moléculaire vise à étudier les processus physico-chimiques mis en oeuvre dans la cuisine pour répondre à des questions comme comment faire une glace en quelques secondes grâce à l’azote liquide, quel est le secret d’une bonne émulsion, … Deux noms de chefs à retenir dans le domaine de la cuisine moléculaire, le français Pierre Gagnaire et surtout l’espagnol Ferran Andria dont la cuisine souvent décriée (car trop technique, pas assez émotive) est parfois présentée comme la cuisine du futur.
  • Slow food: mouvement éco-gastronomique (!) qui veut être l’exact opposé du fast-food. Le slow-food, c’est donc prendre le temps de manger, s’approvisionner chez les petits producteurs locaux, encourager la variété des goûts et la biodiversité des espèces, en résumé c’est une gastronomie responsable.
  • Finger food: désigne la nourriture qu’on peut manger avec les doigts ou les mains, canapés, amuse-bouches et autres tartelettes.

Bon allez à table! Ca m’a donné faim!

Mai29

Une réponsee to “Une heure de footing, deux heures de fooding”

  1. Grâce à ton blog j’y suis allé mais, comme je te l’ai dit j’ai été un peu déçu en raison de la foule.

    En fait l’opération a été victime de son succès.

    Il fallait déjà patienter près d’une heure pour pénétrer dans les lieux puis ensuite au moins 1/4h à 20min par stand.

    Si bien que l’esprit initial, le pique-nique géant, l’ambiance conviviale et festive se sont un peu perdus… c’était un peu l’usine.

    Restent 10000€ récoltés pour Action Contre la Faim, et c’est déjà bien.

Répondre