Les super-patrons vont-ils sauver le Monde?
Economico
Vous allez me dire que je suis passé du côté obscur de la force et que je parle un peu beaucoup des patrons en ce moment alors que je devrais me contenter de les pendre haut et court comme le propose si gentiment Arlette Laguiller (tiens d’ailleurs Arlette, faudrait se réveiller, c’est bientôt la présidentielle, c’est tous les 5 ans maintenant tu sais …). M’enfin quand même qu’est-ce qui leur prend, ils sont tombés sur la tête ou quoi les grands patrons? Alors qu’ils pourraient passer leurs journées à sagement compter et recompter leurs dollars sur une île perdue des Bahamas entourés de créatures de rêves, voilà que certains d’entre eux (des brebis galeuses sans doute) se sont mis dans l’idée de consacrer une grosse partie de leur fortune à des actions humanitaires. Ca a commencé avec Bill Gates qui a carrément lâché son boulot pour consacrer son temps et sa fortune (50 milliards de dollars) à sa fondation avec comme objectifs de faire disparaître le SIDA et la malaria. Ca a continué avec Warren Buffet qui a donné 30 milliards de dollars (85% de sa fortune) à la fondation de son ami Bill puis avec le patron d’eBay, Jeff Skoll, qui a créé sa propre fondation dotée de 250 millions de dollars ( petit joueur!). C’est maintenant au tour d’un français (mon Dieu, mais le baron Ernest-Antoine doit être aux 400 coups!), Louis Gallois, le tout nouveau co-président d’EADS qui annonce qu’il se contentera du même salaire que ce qu’il percevait à la SNCF (un modeste 15000EUR par mois). Le problème c’est que l’autre co-président, Thomas Enders, touche à peu près 10 fois plus, ça fait tâche, comment justifier un telle différence de salaire entre deux personnes occupant le même poste. Louis Gallois a donc semble-t-il décidé de reverser discrètement son surplus de salaire (9 fois 15000EUR si vous avez bien suivi) à des oeuvres caritatives.
Voilà donc qu’un tournant s’opère chez les grands patrons. Avant, quand ils avaient du fric à ne plus savoir qu’en faire (une fois achetés le château XVIIIème, le yacht, la Rolls, le jet et la résidence de luxe sur la côte), ils achetaient des oeuvres d’art et créaient une fondation (voir François Pinault récemment à Venise). Mécène et collectionneur, ça faisait bien dans les dîners mondains. Dorénavant, ils préfèrent passer pour des bienfaiteurs de l’humanité, on ne leur en voudra pas. Voilà qui va relancer le débat sur le salaire mirobolants des grands patrons. Sur le sujet, j’ai d’ailleurs lu que le banquier J.P. MORGAN a dit un jour qu’il ne prêterait pas d’argent à une entreprise dans laquelle le rapport entre le salaire le plus haut et le salaire le plus bas est supérieur à 20 car c’est selon lui un signe d’instabilité. A méditer dans les hautes sphères![tags]patrons, humanitaire, bill gates, louis gallois, jeff skoll, warren buffett, salaire, morgan, fondation[/tags]
Sep13
janvier 24, 2010 at 3:39
[…] un gars qui, malgré sa réussite, à gardé un certain sens des réalités. J’ai déjà évoqué ce sujet, et je reste persuadé qu’il faudrait une limite haute pour les salaires comme il y a une limite […]